ACS Prévention : le choix du référencement naturel (SEO) pour se faire connaître

Alors que les entreprises font habituellement appel à une multitude de prestataires pour réaliser leurs contrôles périodiques (risques incendie, vérification des engins et machines, contrôle des installations électriques, etc.), ACS Prévention regroupe l’ensemble des expertises nécessaires à la sécurité. Quelles sont les raisons d’un tel succès ? Miser sur une stratégie de référencement naturel (SEO) pour se démarquer et obtenir de nouveaux clients. Quel a été le déclic ? Comment cette démarche s’est-elle mise en place ? Rencontre avec Tristan Tual, patron d’ACS Prévention, lauréat du Prix Site internet en .fr des Trophées numériques CPME 2023.

Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans une démarche d’optimisation du référencement naturel de votre site ?

« Notre site réussissait là où la prospection classique échouait »

Tristan Tual : Lorsque nous avons créé notre société en 2019, nous avons commencé par prospecter de façon classique. Certains font de la publicité dans la presse professionnelle voire du porte-à-porte chez les clients potentiels, nous, nous fonctionnions plutôt sur du phoning ou de l’e-mailing ciblé, grâce à de la location de base de données. Mais cela nous demandait beaucoup d’énergie pour très peu de résultats et de nouveaux clients.

On s’est finalement rendu compte de deux choses. D’une part, même en ciblant bien nos actions de phoning ou d’e-mailing, dans plus de 95 % des cas, on nous disait « votre offre est intéressante, mais cela représente de petits montants, c’est plus simple pour nous de garder le même prestataire ». D’autre part, via notre site internet – encore modeste à l’époque – nous recevions un nombre d’appels intéressés très important en proportion du nombre de visites.

Autrement dit, notre site réussissait là où la prospection classique échouait : il captait de vrais prospects, des gens qui se posaient des questions et étaient prêts à nous faire confiance. On a donc choisi d’investir dans cette direction.

Quelle a été votre réflexion stratégique ?

TT : On avait déjà sur certaines de nos pages « prestations » des éléments de FAQ (Foire Aux Questions), qui nous avaient été proposés par l’agence avec laquelle nous avions collaboré pour concevoir le site. C’était une suggestion judicieuse car, sur une recherche précise comme les blocs d’éclairage de sécurité (BES), cela nous a permis de remonter en première page de Google. À elle seule, cette page nous amenait près de 95 % de notre trafic.

On s’est donc dit que pour toucher nos prospects, il fallait continuer dans cette voie et créer du contenu utile, qui réponde aux questions qu’ils se posent… et donc qu’ils posent sur les moteurs de recherche. Cette stratégie de SEO les ramènerait mécaniquement vers notre site web, générerait des appels entrants, et donc de l’activité.

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Vous avez dit « SEO » ?

Ce terme est l’acronyme de Search Engine Optimization, autrement dit tout ce qui permet d’optimiser un site et ses contenus, afin qu’ils soient mieux référencés dans les moteurs de recherche. 

C’est cette voie dite du « référencement naturel » qu’a choisie ACS Prévention. Elle consiste à améliorer les contenus d’un site, d’un point de vue autant éditorial que technique, pour qu’ils correspondent aux recherches des internautes et au fonctionnement des algorithmes. Cette stratégie est parfois opposée au « SEA », Search Engine Advertising, qui consiste à payer pour promouvoir son site sur les moteurs de recherche, via des annonces ciblées sur certains utilisateurs et certains mots-clés.

Comment tout cela s’est-il mis en place ?

TT : Ça n’était pas évident pour moi, car je n’ai aucune affinité avec la rédaction. Les outils web, l’informatique en général, je maîtrise assez bien, mais pour ce qui est de structurer un contenu, j’étais complètement néophyte et ça me faisait un peu peur. Je me suis tout de même lancé pour écrire les premiers articles, mais j’ai vite compris que ça n’était pas mon métier…

C’est pour cela que j’ai choisi de revenir vers l’agence qui nous avait accompagnée pour créer notre site web, et qui avait cette compétence de conseil éditorial et de rédaction SEO. Ils nous avaient bien dit que le site était opérationnel mais que ce qui importait pour avoir du trafic c’était de l’enrichir. Je leur ai donc fait confiance car la première collaboration s’était bien passée, et que je voulais une petite entreprise comme nous, à proximité (ils sont basés à Nantes), qui ne nous coûte pas un bras.

Comment fonctionnez-vous avec cette agence ?

TT : Ce qui était important aussi, c’était d’avoir des gens à nos côtés pour faire avec nous, mais pas à notre place, avancer ensemble et monter en compétences. Par exemple, je ne voulais pas seulement qu’ils nous proposent des sujets, mais qu’ils nous expliquent aussi comment trouver nous-mêmes des idées intéressantes en lien avec notre expertise et pour le référencement.

C’est ce qu’il se passe aujourd’hui : on organise des réunions régulières de pilotage éditorial où chacun vient avec ses propositions de sujet. On en discute, on valide celles qui nous semblent les plus pertinentes. Ensuite, maintenant que nous avons été formés, nous faisons une première version rédigée. Ils relisent et nous font des propositions d’amélioration, puis se chargent de la publication et de la mise en forme sur le site.

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Voici quelques bonnes pratiques de rédaction qu’appliquent aujourd’hui Tristan Tual et son équipe.

1. Avant toute chose, il faut se mettre « dans la peau » de la cible pour trouver un sujet qui va l’intéresser. Par exemple, une question que se posent leurs futurs clients sur la réglementation sécurité incendie.
2. Ensuite il faut angler son article, c’est-à-dire choisir de quoi on va parler précisément et de quelle façon on va aborder le sujet. Plutôt que de vouloir tout dire dans un seul article, mieux vaut souvent creuser un point précis qui apportera une vraie valeur ajoutée pour le lecteur… quitte à faire une série d’articles, si l’on veut couvrir toute la thématique.
3. Pour ce qui concerne la rédaction, l’idée est de structurer les articles de façon simple et efficace : un titre, un chapô introductif et des intertitres. Une structure simple qui apporte de la lisibilité et rend l’ensemble plus digeste. Attention à ne pas faire trop long : la quantité n’est pas toujours gage de qualité, ni même d’efficacité SEO.
4. Enfin, pour améliorer le référencement de son article dans les moteurs de recherche, il faut aussi inclure les bons mots-clés (notamment dans les endroits stratégiques comme les titres et intertitres), ainsi que quelques liens internes et externes qui renvoient vers des contenus pertinents.

Pour aller plus loin, découvrez nos conseils : 

• Trouver des idées d’article pour votre blog
• 10 règles d’écriture SEO pour être visible par les moteurs de recherche sur internet.
• Comment bien rédiger vos contenus pour le référencement ?

Que produisez-vous, concrètement ? Avec quelles ressources ?

TT : On essaye de faire 1 article par semaine, accompagné à chaque fois d’une vidéo sur le même sujet. Pour celle-ci, nous avons une version complète sur YouTube, qui reprend les éléments de l’article et qui génère du trafic sur notre chaîne. Ainsi qu’une version teaser beaucoup plus courte, qui fait l’objet d’un post sur LinkedIn, cette fois pour renvoyer vers l’article et donc générer du trafic sur notre site.

Pour cette production vidéo, nous sommes indépendants car c’est une compétence que je maîtrisais déjà et pour laquelle j’ai investi dans du matériel simple (un fond vert, des spots lumineux, un micro), afin de faire quelque chose de « propre ». En ce qui concerne la rédaction, je m’en suis occupé au départ et maintenant je délègue à une autre personne en interne. 

Alors que cela nous demandait pas mal de temps au début, on a fini par trouver nos marques et par avoir des formats plus cadrés. Ces automatismes nous font gagner du temps dans la production.

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Au bout du compte, quels résultats avez-vous obtenus ?

« En moyenne 40 appels entrants par mois, avec un devis moyen à 500€ HT. »

TT : Le trafic vers notre site web a connu une croissance exponentielle, et notre activité aussi. Concrètement, il y a 2 ans, nous avions entre 200 et 300 visiteurs uniques par mois sur notre site. Aujourd’hui nous approchons des 8 000, sans compter les plus de 3 600 vues mensuelles sur nos vidéos YouTube. Cela génère en moyenne 40 appels entrants par mois, c’est-à-dire autant de nouveaux clients potentiels, avec un devis moyen à 500€ HT. Pour une entreprise de 5 personnes comme nous, c’est conséquent.

Dans le détail, c’est vraiment notre stratégie de référencement naturel sur les moteurs de recherche qui paye. Je sais que YouTube génère des vues et donc de la notoriété, je pense que c’est bien d’y être actif, mais je ne suis pas encore vraiment capable de quantifier le retour commercial. Quant au relai sur LinkedIn, c’est surtout un outil qui renforce notre crédibilité. Certes, nos posts renvoient vers nos articles, mais je ne suis pas sûr que cela nous amène réellement de nouveaux clients.

Pourquoi utiliser LinkedIn pour une entreprise ?

Quels conseils donneriez-vous aux PME qui hésitent à se lancer ?

TT : Précisément, lancez-vous ! C’est en faisant qu’on avance et qu’on apprend. Ce n’est pas grave si ce n’est pas parfait dès le départ.

Pour autant, je conseille à tous ceux qui n’ont pas ces compétences en interne de se faire accompagner par des professionnels de la création de contenus et du référencement naturel. J’étais un peu réticent à y investir de l’argent au départ, mais je ne regrette pas une seconde compte tenu des résultats.

Enfin, n’oubliez pas que c’est un travail qui se fait dans la durée. Si nous avons eu la chance de voir des résultats dès les 2-3 premiers mois, le référencement d’un site et de ses contenus se travaille sur le long terme.

👀 Le regard des experts du .fr
Et le .fr dans tout ça ? Pour son site acs-prevention.fr, Tristan Tual ne s’est « même pas posé la question ». Cela lui a paru naturel et évident pour une entreprise comme la sienne, de type TPE et dont l’activité est basée en France. Il y voit un gage d’authenticité et de proximité avec ses clients, à l’inverse d’un .com qui peut selon lui être jugé plus distant.
Pour aller plus loin, consultez notre article Pourquoi choisir une extension en .fr ?

Quel est votre prochain objectif ?

TT : Agrandir notre zone de chalandise ! Figurez-vous que nous avons beaucoup de demandes hors de notre territoire, qui viennent de toute la France (voire parfois d’autres pays francophones !). Or nous sommes une entreprise installée en Bretagne, avec une zone d’activité encore limitée. Ces sollicitations, clairement dues à notre visibilité en ligne croissante, nous incitent donc à explorer de nouveaux marchés, et à nous développer. C’est une conséquence aussi inattendue que positive de notre stratégie SEO !